jeudi, mai 9

Les contraires s’attirent-ils ? Une nouvelle expérience contredit un principe fondamental de la physique

Depuis longtemps, les scientifiques ont émis l’hypothèse que les particules de même charge se repoussent, tandis que les particules de charge opposée s’attirent.

Cependant, une récente étude vient remettre en question cette théorie bien établie. En effet, des chercheurs ont découvert que dans certains liquides, les particules de même charge peuvent en fait s’attirer. Cette découverte va à l’encontre du principe établi par le physicien français Charles-Augustin de Coulomb au 18e siècle. Dans leur expérience, les chercheurs ont observé un comportement surprenant en plaçant des microparticules de silicium chargées dans de l’eau ou dans certains types d’alcool. En particulier, lorsqu’ils ont placé des particules négativement chargées dans de l’eau légèrement acide, avec un pH entre 5 et 6,5, ils ont constaté que ces particules se regroupaient en petites structures hexagonales au lieu de se repousser comme on aurait pu s’y attendre.

En revanche, les particules positivement chargées dans le même milieu aquatique se sont éloignées les unes des autres, conformément à la loi de Coulomb traditionnelle. Pour expliquer ce comportement inattendu, les chercheurs ont élaboré une nouvelle théorie selon laquelle l’eau est constituée de dipôles moléculaires plutôt que d’un milieu continu. En d’autres termes, les molécules d’eau sont polarisées, avec une légère charge négative sur l’atome d’oxygène et des charges positives dispersées autour des atomes d’hydrogène. En modélisant les interactions entre ces molécules d’eau et les particules de silicium chargées, les chercheurs ont pu mieux comprendre les forces en jeu.

Dans le cas de l’alcool, qui a une polarité différente de celle de l’eau, les charges positives s’attirent et les charges négatives se repoussent. Cette découverte remet en cause l’idée reçue selon laquelle des charges similaires se repoussent toujours. Elle ouvre également de nouvelles perspectives pour la compréhension des interactions entre particules dans différents milieux.

Les chercheurs estiment que cette compréhension pourrait avoir des implications importantes pour l’étude des condensats biomoléculaires, qui sont essentiels pour comprendre les maladies et les fonctions cellulaires. En effet, ces interactions peuvent jouer un rôle clé dans des processus biologiques tels que la formation de protéines, les réactions enzymatiques et les processus de signalisation cellulaire.

Ainsi, cette avancée scientifique soulève de nouvelles questions et ouvre la voie à des recherches plus poussées pour mieux comprendre ces phénomènes. Les chercheurs prévoient donc de poursuivre leurs travaux pour examiner comment ces interactions entre particules peuvent avoir des répercussions sur les processus biologiques.