Les autorités ont toutefois compris que pour améliorer cet écosystème déjà développé et le rendre encore plus attractif, des partenariats devaient être formés. Lorsque la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 80 millions de dollars pour le programme d’incubation Ekiti Knowledge Zone (EKZ) le 29 novembre dernier, cette initiative a été concrétisée. Un parc technologique vert de 20 hectares est en cours de construction dans le cadre de ce programme, ainsi que d’autres infrastructures telles que les routes, l’électricité, l’eau et les installations de traitement des eaux usées.
Le coût total du projet est de 94,8 millions de dollars, dont 14,8 millions ont été financés par le gouvernement de l’État d’Ekiti. Le groupe de la BAD a annoncé cet investissement important sur Twitter, soulignant que le concept de zone de connaissances d’Ekiti avait été créé en tenant compte des besoins des entreprises technologiques et des investisseurs, en s’appuyant sur les connaissances acquises dans le cadre d’autres projets comparables tels que les parcs technologiques du Cabo Verde et du Sénégal.
Lamin Barrow, directeur général du département national de la BAD pour le Nigeria, affirme qu’EKZ utilise les meilleures pratiques issues d’initiatives comparables aux niveaux national et international. L’objectif de ce projet, qui a été mis en place par le gouvernement nigérian, est de favoriser les technologies de l’information et de la communication, la recherche et le développement, ainsi que l’incubation et l’accélération de jeunes entreprises technologiques en leur fournissant un financement de démarrage.
EKZ a le potentiel de devenir un important centre technologique, créant environ 26 000 emplois et générant une valeur économique annuelle de 14 millions de dollars.
Selon le commissaire aux finances du site, le gouvernement fédéral a désigné ce projet comme zone franche en avril 2023, ce qui offre de nombreux avantages aux investisseurs privés, notamment la possibilité de rapatrier les bénéfices et les dividendes, la gratuité des terres pendant la construction, des avantages fiscaux, des exonérations de droits d’importation et d’exportation et des quotas d’expatriation pour les entreprises qui y sont présentes.
Ce financement sera essentiel à la réalisation de la vision de l’EKZ, déclare Akintunde Oyebode, dans l’État d’Ekiti. Il a également souligné que ce projet vise à renforcer les communautés, à créer des milliers d’emplois, à offrir des opportunités aux femmes et aux jeunes et à promouvoir le progrès de l’État plutôt que de simplement construire des bâtiments.
En d’autres termes, l’investissement significatif de la BAD dans la zone de connaissances d’Ekiti montre à quel point le gouvernement nigérian est déterminé à continuer à développer son écosystème technologique naturel. Il est également essentiel de se rappeler que le Nigeria n’est pas le seul pays africain à investir dans le secteur technologique, comme le montre le traité que 16 autres pays, dont le Nigeria, l’Angleterre et d’autres, ont signé pour protéger l’IA contre les abus. Ce partenariat constitue une nouvelle étape dans la direction du progrès technologique pour la prospérité de l’Afrique.