Le référendum constitutionnel approche à grands pas, le 17 décembre 2023, et le parti Tchad Uni a pris la parole lors d’une conférence de presse pour exprimer sa position claire sur le sujet. Malgré son engagement pour l’unité à travers ses statuts, le parti se voit contraint d’appeler au boycott de ce référendum, jugé biaisé dans son processus.
Le secrétaire général du parti, Mbere Ringmbé, affirme que le parti avait déjà pris ses distances en boycottant le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), qu’il qualifie de ”folklorique”. Selon lui, malgré les critiques, le DNIS avait été clair dans ses résolutions et avait demandé la présentation de deux projets de constitution: l’un adoptant une forme fédérale et l’autre une forme unitaire fortement décentralisée. Mais aujourd’hui, le gouvernement s’entête à soumettre un seul projet de constitution, ignorant ainsi les différentes propositions émises lors du DNIS.
C’est pourquoi, après consultation des militants tant à l’intérieur qu’à la diaspora, le parti a choisi de boycotter ce référendum afin de ne pas cautionner cette “mascarade” qui se prépare. Une décision qui est simplement motivée par le souci de préserver la crédibilité et l’équité de chaque vote, quelle que soit la forme qu’il adopte.
Lors de la conférence de presse, les journalistes ont posé de nombreuses questions sur la politique de la chaise vide, le timing de l’annonce et la collaboration avec les autres acteurs qui appellent également au boycott. Le président du parti, Mahamat Zene Chérif, a répondu avec assurance que le parti avait une solide capacité de communication et que leur position sera clairement communiquée à l’ensemble des militants et de la population.
Bien que les élections se dérouleront, le parti estime que la constitution qui sera votée ne sera pas crédible en raison du faible taux de participation visé par le boycott. Ce boycott, souligne-t-il, doit se dérouler de manière pacifique. C’est pourquoi il appelle les militants et la population en général à rester chez eux ce dimanche 17 décembre 2023.
Ensemble, ils montreront leur opposition à ce référendum dont le processus est déjà biaisé. Ainsi, ils choisiront de protéger la crédibilité de leurs votes et de respecter leurs droits démocratiques.