La gendarmerie dans l’Ouest vient de réussir une importante opération qui a mené à l’arrestation de 5 malfrats responsables d’une série de braquages dans les départements des Hauts-Plateaux et du Ndé. Cependant, ce qui a surpris tout le monde, c’est l’implication présumée d’un officier de gendarmerie en poste à Bafoussam, le lieutenant Wang Abdel Aziz. Selon les aveux des braqueurs, cet officier fournissait armes et munitions pour faciliter leurs méfaits. Pire encore, il aurait participé personnellement à deux attaques armé de son arme de fonction. Une connivence glaçante qui soulève des interrogations quant aux liens troubles entretenus par certains brebis galeuses des forces de défense avec les milieux criminels.
Du côté des victimes, c’est la colère et la consternation. Comment avoir confiance en la justice lorsque ceux censés vous protéger s’associent aux bandits ? Ces révélations renforcent le sentiment que certaines enquêtes sont entravées à dessein par ceux-là mêmes chargés de les mener.
La hiérarchie militaire a pris des mesures immédiates en procédant au désarmement et à l’incarcération du lieutenant Aziz en attente de son audition. Mais au-delà, c’est toute la procédure de recrutement et de suivi des forces de défense qui est remise en cause et qui appelle à des réformes structurelles. Il est essentiel d’agir pour éviter que ce type de dérive isolée jette l’opprobre sur l’ensemble du prestigieux corps d’élite qu’est la gendarmerie camerounaise.
Cette affaire met en lumière la nécessité de lutter contre toute forme de corruption et de collusion entre les forces de l’ordre et les criminels. Des sanctions exemplaires sont attendues pour que ces pratiques déshonorantes ne ternissent plus jamais l’image de nos forces de défense. Une enquête approfondie sera menée pour que justice soit rendue aux victimes et pour que la confiance de la population envers nos forces de l’ordre soit restaurée.