L’armée de l’air soudanaise a de nouveau lancé une attaque aérienne dévastatrice sur la ville de Nyala, capitale de l’État du Sud-Darfour. Des témoins ont rapporté que l’attaque avait visé plusieurs quartiers, dont l’aéroport, des usines et des zones résidentielles. Résultat : d’innombrables civils ont été blessés et tués, et des milliers ont été contraints de fuir pour sauver leur vie.
Cette attaque récente n’est que la dernière d’une série de frappes aériennes sur Nyala, dont l’une a visé le quartier général de l’armée soudanaise le mois dernier. La ville est sous le contrôle des Forces de soutien rapide, un groupe militarisé, depuis le mois d’octobre. La violence et la destruction causées par ces attaques sont une preuve évidente de leur mépris pour les vies innocentes. Selon la Darfur Justice Platform, un groupe local de défense des droits de l’homme, la frappe aérienne a fait au moins 118 morts et blessés. Le groupe a condamné les attaques ciblées contre les civils, déclarant qu’elles constituaient des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Il s’agit d’un acte cruel et injuste qui doit cesser immédiatement.
L’indignation suscitée par ces attaques ne se limite pas au Darfour. La coalition pro-démocratie, les Forces de la liberté et du changement (FCC), a fermement condamné les frappes aériennes et a appelé à la fin de toutes les frappes aériennes et d’artillerie sur les zones civiles. Elle a également accusé certains éléments du gouvernement soudanais d’être à l’origine de ces attaques brutales dans le but de faire dérailler le processus de paix dans le pays. Il convient de noter que les forces de soutien rapide contrôlent actuellement quatre des cinq États du Darfour, la capitale du Darfour-Nord étant la seule à échapper à leur emprise. Cette militarisation de la région n’a fait qu’accroître les souffrances et les divisions au sein de la population.
Face à de telles atrocités, il est impératif que toutes les parties impliquées dans le conflit mettent immédiatement fin à ces attaques meurtrières contre des civils innocents. La vie et le bien-être des habitants du Darfour doivent être protégés, et les responsables de ces crimes doivent être tenus pour responsables. Nous ne pouvons qu’espérer une résolution rapide et une paix durable dans cette région troublée.