Les Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé avoir abattu un drone iranien Mohajer-6 appartenant aux Forces armées soudanaises (FAS) à Omdurman, la ville jumelle de Khartoum, hier matin. La tension reste palpable à Babanousa, dans le Kordofan occidental, où les forces de soutien rapide continuent de boucler la 22e division d’infanterie des FAS.
Dans un communiqué publié hier, les FSR ont fièrement déclaré avoir neutralisé leur troisième drone de ce type. Les FAS ont quant à elles confirmé avoir été la cible d’une attaque à l’artillerie menée par les FSR sur leur quartier général à Khartoum centre et à leur base militaire de Karari à Omdurman. Les forces armées ont riposté en bombardant les bases des FSR dans l’est de Khartoum, selon des témoins locaux.
Samedi dernier, de violents affrontements ont éclaté entre les FAS et les FSR à Khartoum Nord, où l’armée a affirmé avoir mené avec succès une série d’opérations contre les groupes armés. Selon les FAS, elles ont infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels aux FSR. De leur côté, les FSR affirment avoir également causé de nombreuses pertes à l’armée à El Kadaro et Hattab, dans le nord de Khartoum. Des auditeurs de la région ont rapporté à Radio Dabanga que les FAS ont réussi à détruire une base des FSR à El Kadaro. Cependant, les FSR ont pris le contrôle du marché de Hattab avant de se retirer suite à une contre-attaque des FAS.
Dans la région d’El Deyoum El Shargeya à Khartoum, les familles locales vivent dans un état de terreur et de panique après qu’une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’une attaque à l’artillerie près de la station d’El Ghali vendredi soir. Du côté de Babanousa, dans le Kordofan occidental, des affrontements sporadiques et échanges de tirs ont eu lieu hier entre les FAS et les forces de sécurité.
Les habitants de la ville ont été soulagés d’apprendre que le réseau de télécommunications Sudani a été rétabli après une interruption de trois jours à Babanousa et El Mujlad. Cependant, plus de 60 familles ont dû fuir vers El Mujlad, situé à 35 km au sud de Babanousa, en raison des violences qui ont éclaté cette semaine. Elles ont parcouru cette distance à pied et en mauvais état, et ont été hébergées dans deux écoles. Ces familles dépendent désormais de l’aide locale, car l’aide humanitaire disponible à Babanousa est insuffisante pour faire face à cette crise.
Le gouverneur du Kordofan occidental a appelé hier les localités environnantes à accueillir avec soin les personnes fuyant les combats à Babanousa. Cependant, la situation dans cette ville reste critique, car les FSR sont toujours en train d’assiéger la 22e division d’infanterie des FAS depuis le 24 janvier, causant ainsi une grande perturbation dans la vie quotidienne des habitants.