Enfin, après plusieurs semaines d’attente, le président de transition Mahamat Idriss Deby a enfin désigné les membres du Conseil constitutionnel.
Cette décision, bien que très attendue, a suscité de nombreuses réactions, notamment de la part de l’opposant tchadien Yaya Dillo. Pour Dillo, cette désignation n’est en aucun cas le fruit d’une sélection indépendante et impartiale. Au contraire, il dénonce une liste de membres qui sont tous des « serviteurs du régime ».
Selon lui, cette nomination est le début d’un processus de « couronnement des mascarades électorales à venir ». Mais qui sont ces membres par lesquels Dillo se sent menacé? Parmi eux, il y a un avocat qui est également un ancien porte-parole du parti au pouvoir et qui a récemment désigné le président de transition comme son candidat à la prochaine élection présidentielle. Une coïncidence troublante selon l’opposant.
Face à ce qu’il perçoit comme une menace pour la démocratie, Yaya Dillo appelle à la mobilisation. Selon lui, il est temps pour les véritables défenseurs de la démocratie de se rassembler et de s’opposer à cette marche dangereuse vers la confiscation du pouvoir par la fraude. Il avertit également la junte des conséquences potentielles de tels actes antidémocratiques.
Cette réaction de Dillo montre une fois de plus que la situation politique au Tchad reste tendue. L’opposition reste vigilante et prête à défendre ses droits. Il est maintenant crucial pour la junte et les autorités en place de prendre en compte ces préoccupations et de travailler ensemble pour garantir un processus électoral juste et transparent.