Les forces de sécurité ont mené une opération musclée en envahissant le siège national du Partido da Renovação Social (PRS) ainsi que la résidence de leur leader, Fernando Dias da Costa, à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau. Des gaz lacrymogènes ont été lancés pour disperser les dirigeants présents au siège et dans les rues voisines.
La direction du parti, dirigé par Fernando Dias da Costa, a tenu une réunion ce lundi matin avec les membres de la Commission Politique Nationale dans leur siège historique. L’objectif de cette rencontre était d’analyser la situation interne du parti et de discuter de la situation politique actuelle, ainsi que de l’initiative des dirigeants dissidents qui ont créé une commission ad-hoc pour gérer le parti jusqu’au congrès. Malgré l’entrée des forces de sécurité au siège, Fernando Dias da Costa et d’autres dirigeants ont réussi à mener la réunion. Après la réunion, Dias a quitté le siège pour se rendre chez lui avec les hauts dirigeants.
Sur place, le Démocrate a remarqué l’arrivée d’un véhicule de sécurité pour renforcer les troupes déjà présentes. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les dirigeants au siège et devant la résidence du leader. Les forces de sécurité auraient également lancé des grenades de gaz lacrymogène dans un quartier voisin, peuplé de maisons précaires, où des habitants et des enfants ont été touchés et ont dû fuir.
Cette opération policière est liée au conflit interne qui secoue le parti depuis quelque temps. Des dirigeants dissidents ont tenté de prendre le contrôle du parti en formant une commission ad-hoc, tandis que la direction actuelle soutient qu’elle possède toujours la légitimité pour gérer les affaires du parti. Cependant, il semble que cette intervention policière ait été menée sans l’autorisation d’un juge et soit donc illégale. Les autorités policières n’ont pas encore commenté cette opération. Cette scène de violence reflète l’instabilité politique qui règne en Guinée-Bissau, un pays qui a connu de nombreuses crises politiques ces dernières années. Le spectre d’une nouvelle impasse politique plane au-dessus de cette nouvelle crise au sein du parti d’opposition.