Le 12 janvier dernier, l’Organisation mondiale de la santé a officiellement reconnu le Cap-Vert comme le troisième pays d’Afrique à éradiquer le paludisme. Ce petit archipel d’Afrique de l’Ouest rejoint ainsi l’Ile Maurice et l’Algérie dans la liste des pays exempts de cette maladie mortelle.
Cela marque la troisième fois que le Cap-Vert réussit à éliminer le paludisme. Malheureusement, cette maladie a également fait un retour dans le pays à deux reprises, en 1967 et en 1983, en raison d’erreurs commises dans la gestion et la prévention de la maladie, selon l’OMS.
Aujourd’hui, grâce à un plan stratégique efficace et une forte volonté de lutter contre cette maladie, le paludisme a été circonscrit dans seulement deux des îles du pays, Santiago et Boa Vista. En 2007, le Cap-Vert a pris la décision de faire du paludisme une priorité de santé nationale en mettant en place un plan d’action pour la période 2009/2013.
Ce plan comprenait notamment un dépistage plus étendu, un accès plus rapide et plus gratuit aux traitements, ainsi qu’une sensibilisation accrue aux risques de la maladie pour les étrangers. Avec la mise en place de ces mesures, le pays a réussi à atteindre ses objectifs et depuis trois ans, aucun nouveau cas de transmission n’a été signalé.
Suite à cet exploit, le Cap-Vert a fourni les preuves nécessaires pour obtenir la certification de l’OMS en tant que pays exempt de paludisme. Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, ce succès est une preuve que l’éradication du paludisme dans le monde est possible. Cependant, il ne faut pas oublier que le paludisme reste une maladie mortelle et que 600.000 personnes ont perdu la vie à cause de cette maladie en 2022, dont 95% en Afrique. Il est donc essentiel de continuer à lutter contre cette maladie et à mettre en place des mesures de prévention et de traitement efficaces.
En tant que troisième pays africain à éradiquer le paludisme, le Cap-Vert devient un exemple pour d’autres pays et prouve qu’avec de la détermination et des actions concrètes, il est possible d’éliminer cette maladie mortelle dans d’autres régions du monde.