Après le coup d’État qui a eu lieu en juillet, les États-Unis ont finalement décidé de reconnaître les nouvelles
autorités militaires du Niger et ont envoyé leur nouvel ambassadeur dans le pays.
L’ambassadrice Kathleen FitzGibbon a ainsi présenté ses lettres de créance au ministère des Affaires étrangères à Niamey lors d’une cérémonie solennelle. Selon les informations de la télévision d’État, cette étape importante a eu lieu alors qu’une délégation russe venait également rencontrer la junte militaire au pouvoir.
Le ministre des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, s’est exprimé en ces termes: “Nous sommes heureux d’accueillir l’ambassadrice des États-Unis et de constater que sa présence témoigne de la reconnaissance américaine du nouveau gouvernement militaire.” Cette décision confirme donc l’engagement des États-Unis envers le Niger, un pays stratégique dans la lutte contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest.
En effet, les États-Unis maintiennent environ 1 100 soldats sur des bases au Niger pour lutter contre la menace croissante des groupes armés, notamment les militants islamistes. Cependant, suite au coup d’État, Washington avait suspendu sa coopération sécuritaire et une partie de son aide financière au Niger. Mais depuis, les États-Unis ont graduellement assoupli leur position dans le but apparemment de contrebalancer l’influence grandissante de la Russie dans la région.
D’ailleurs, au même moment où l’ambassadrice des États-Unis présentait ses lettres de créance, une délégation russe était également à Niamey pour discuter avec les autorités militaires. Selon la télévision d’État du Niger, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération entre les deux pays. Une nouvelle preuve de la stratégie de la Russie visant à renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest.
En somme, la venue de l’ambassadrice des États-Unis et les échanges avec les autorités militaires démontrent le soutien et l’engagement continu de l’Amérique envers le Niger. Cette reconnaissance marque également un tournant dans les relations entre les deux pays, tandis que la présence de la Russie continue de susciter des interrogations quant à son impact sur la stabilité de la région.