Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est une nouvelle fois confronté à des problèmes juridiques. Cette fois-ci, cinquante-cinq acteurs du football camerounais ont déposé une plainte contre lui, et treize membres du Comité exécutif de la Fécafoot, auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne en Suisse, le 15 mars 2024.
Parmi les plaignants, on retrouve des membres de clubs, des dirigeants, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), ainsi qu’un journaliste. Ils demandent la suspension de Samuel Eto’o de ses fonctions à la tête de la Fécafoot.
Cette plainte fait suite à la rupture unilatérale du contrat entre la Fécafoot et l’équipementier Le Coq Sportif en juin 2022, au profit de la société One All Sports. Les plaignants accusent Samuel Eto’o de ne pas avoir respecté les règles éthiques de la Fécafoot dans cette affaire et réclament des réparations financières d’environ 10 milliards de FCFA.
Selon les informations de 237Actu, les plaignants reprochent à Samuel Eto’o d’avoir violé plusieurs articles du Code éthique de la Fécafoot, notamment en utilisant son poste à des fins personnelles et en profitant de sa position pour obtenir des avantages financiers. Les requérants dénoncent également des manquements au Code éthique de la FIFA concernant les activités de paris sportifs et de jeux d’argent.
Selon une source de Sport news africa, les plaignants demandent également au TAS de contraindre Samuel Eto’o à rembourser sur ses propres fonds les frais engendrés par les ruptures des contrats avec l’entraîneur Antonio Conceiçao et l’équipementier Le Coq Sportif. Pour le premier dossier, la Fécafoot a déjà été condamnée à payer une amende de plus d’un milliard de FCFA à l’entraîneur portugais, et les coûts de rupture du deuxième contrat ne sont pas encore connus.
Cette plainte a été déposée alors que la Confédération africaine de football (CAF) mène une enquête sur Samuel Eto’o pour un supposé trucage de match de deuxième division au Cameroun. Les résultats de cette enquête pourraient bientôt être rendus publics. Affaire à suivre de près.